cours d'histoire

Aya arriva un quart d'heure en avance dans la salle, mais déjà quelques élèves étaient présents. Des petits groupes étaient dispersés dans la classe, en train de discuter de tout et de rien. Lorsqu'elle entra dans la pièce, les têtes se tournèrent vers elle, la dévisageant comme une bête curieuse Mais Aya n'y fit pas attention et alla s'assoir près d'une fenêtre qui donnait sur la cour, au milieu de la rangée. Elle soupira et posa sa tête sur son bras, lui même posé sur la table. Elle était fatiguée, de par le voyage de la veille, de l'épreuve sportive et de la mauvaise nuit qu'elle avait passé.

Mais son repos de dura qu'un très cours instant. Quatre filles entrèrent dans la salle en riant et parlant très fort, pour ne pas dire hurler. Aya resta tout de même dans sa position et remarqua le silence qu'elles firent assez rapidement depuis leur entrée. Ce silence fut tout de même rompu lorsque l'une des filles vint parler à la blonde.

_ Tu es... Aya, c'est ça?

Aya se releva et montra sa motivation négative à vouloir parler par un nouveau soupir et répondit, reconnaissant le groupe de groupies de akimitsu:

_ Pourquoi?

_ Ah je m'en doutais, je te l'avais dit! dit-elle à son amie en riant

_ Qu'est ce que tu me veux?

_ Ouh on ne t'as jamais apprit la politesse!

_ Je t'ai posé une question.

_ On voulais juste être sympa, et te prévenir. Vois-tu, dans cette classe il y a un garçon magnifique, le plus beau de l'academy.... ne t'approche pas de lui. répondit l'amie de la jeune fille.

Aya resta de marbre sur la menace de la jeune fille, non pas qu'elle ne comprenait pas la menace, mais elle ne voyait pas ce qu'elle risquerait en s'approchant d'un garçon, même si elle ne savait pas de qui elle parlait. Finalement elle répondit avec un sourire frondeur:

_ Ne t'inquiète pas, si ton petit chéri est aussi beau que toi, je ne risque pas de l'approcher, mais plutôt m'enfuir, si tu vois ce que je veux dire.

La jeune fille, ne sachant que répondre, resta figée quelques secondes. Mais une autre de ses amie prit sa défense.

_ Humph, tu faisais moins la maligne hier, au gymnase, si tu vois ce que je veux dire.

_ On va faire simple, je ne t'ai rien demandé, alors laisse moi tranquille. Si j'ai envie de m'approcher de quelqu'un ici, je le ferai, avec ou sans ton accord. Après si tu as envie de te battre, ça m'ennuierai que doive ajouter une nouvelle couche à tes deux millimètres d'épaisseur de fond de teint, mais sache je serais partante pour te remettre les idées en place.

Auya avait vraiment énervé la jeune fille qui fut retenu par ses trois amies. Elle s'éloignèrent à l'autre bout de la pièce, lançant un regard méprisant à Aya.

_ Mais qu'est ce que j'ai fait pour mettre tout le monde contre moi? se demanda la jeune fille.

Aya, contrairement à ce qu'elle pensait était très intéressée par le cours du professeur. Elle buvait chacune de ses paroles et oubliait de prendre des notes tellement elle était passionnée. Il fallait dire qu'il parlait de la guerre d'indépendance d'Indochine durant la décolonisation, plus précisément de la furieuse bataille de Dien Bien Phû, sujet que Aya maitrisait pour y être allée il y avait quelques années. elle aimait se renseigner des pays qu'elle visitait avec son père et connaissait donc une partie de leur Histoire, ici celle du Vietnam.

Mais le cours fut interrompu dix minutes après son début. Un élève était arrivé en retard, ce qui fit sortir Aya de sa bulle. Tous les regards se tournèrent sur le retardataire qui n'était autre que Akimitsu. Aya lui fit un petit sourire très discret de coin des lèvres alors qu'il tournait les yeux vers elle. Elle cru qu'il ne l'avait pas vu, en tout cas, elle n'avait remarqué aucun signe montrant sa reconnaissance. Puis les filles qui avait menacé Aya quelques minutes plus tôt commencèrent à s'agiter et l'une d'elle appela Akimitsu.

_ j'aurais du m'en douter... c'est de Akmitsu dont elles parlaient...

Mais le cours repris malgré tout, par une question du professeur.

_ Quelqu'un sait quel nom portait l'occupation de Dien Bien Phû?

_ Operation Castor... 20 novembre 1953répondit en chuchotant Aya, qui connaissait la réponse pour l'avoir lu ddans un livre au Vietnam mais ne jugea pas utile de se faire remarquer en l'énonçant à voix haute.

Voyant qu'aucune réponse ne venait, le professeur donna la réponse à vive voix. Sur la table à droite de celle de Aya, l'élève tourna la tête vers la jeune fille, ayant entendu ce qu'elle avait chuchoter. Il n'avait probablement pas compris pourquoi Aya n'avait pas répondu malgré ses connaissances sur le sujet.

Akimitsu touvait le cour très ennuyeux et ne pouvait pas suivre entre les rires bruyants et les paroles incessantes des filles autout de lui. De temps à autre, elles lui lançaient des coups d'oeil malicieux et coquins, chose à laquelle il répondait par un sourire hypocrite. Il n'avait jamais aimé ce genre de filles, celles qui étaient trop maquillées et qui aimait se faire remarquer par des tenues trop légères. Mais il était une proie pour ces filles et savait qu'il ne pourrait pas s'en débarrasser. Il les avait trouvé très gentilles au début mais n'avait ensuite pas aimé leurs attitudes trop prétencieuses.

Quelqu'un sait quel nom portait l'occupation de Dien Bien Phû?

Akimitsu ne le savait pas, il ne suivait même pas le cour. Le professeur donna alors la réponse et son ami Satoshi, à côté de lui imita un castor, dans une grimace vraiment ideuse, faisant ressortit ses dents et gonflant ses joues. Akimitsu eu un rire indiscret, il ne pouvait se contenir face à la tête de celui ci.

On peut savoir ce qui vous fait rire Monsieur Yamashita ?

Akimitsu perdit son sourire laissant place à son expression de visage qu'il gardait seulement pour ce professeur, une expression à la fois prétencieuse et insolente. Ce professeur detestait Akimitsu et ne cessait de lui reprocher le moindre geste. Akimitsu lui rendait toujours la monnaie de sa pièce.

Rien du tout Monsieur, je me demandais juste comment vous aviez pu mettre une chemise aussi ridicule ?

Le professeur regarda discrètement sa chemise à carreau sous les moqueries des élèves qui approuvaient puis renvoya Akimitsu de cours. Ses deux amis Satoshi et Miho s'en prirent au professeur également et les vira aussi.

La réponse dévoilée, un rire se fit entendre dans toute la classe. Aya se retourna comme tout le monde et comprit qu'il s'agissait de Akimitsu. Celui-ci après avoir dit au professeur que sa chemise était laide, se fit renvoyé suivit de ses deux amis. Le professeur reprit alors son cour et s'engagea sur la voie de la décolonisation de l'Algérie. Aya savait qu'il y avait eu une guerre mais ne s'était jamais renseigné sur celle-ci. L' Algérie était un des rares pays où elle n'était pas allé, elle ne connaissait donc pas grand chose dessus. La sonnerie retentit et le professeur leur donna une page à lire dans leur manuel pour le prochain cours.

Aya rangea ses affaires et se dirigeai vers le couloir.