Un leger malaise

Aya arriva dans l'infirmerie à son tour, accompagnée par Kinyame. Ils entrèrent dans la salle, croisant au passage le jumeau de Heichi qui semblait bien pâle. Aya avait machinalement posé ses yeux dans les siens, et eu du mal à changer la direction de son regard. Un fois le jeune homme parti dans la salle d'à côté, l'infirmière commença.

_ Bien, je suis à vous. Que ce passe-t-il?

_ Juste une petite douleur à l'épaule, répondit brièvement Aya.

_ Voyons ça.

L'infirmière prit le bras de Aya qui eu un sursaut de douleur.

_ Effectivement, tu t'es pris un très mauvais coup, il n'y a rien, tu as de la chance. Mais que s'est-il passé?

_ Rien de bien important...

_ Si tu ne veux pas en parler, c'est comme tu veux. Bien, va dans la salle à coté, je vais t'apporter du paracétamol pour passer la douleur, mais je pense que tu ne devrait plus avoir mal demain.

Puis elle se tourna vers Kinyame et lui dit:

_ C'est gentil de l'avoir accompagné, elle va rester ici pour la nuit et ira en cours demain, quant à toi, va te coucher sinon tu ne seras pas en forme demain pour les cours

Aya se dirigea alors dans l'autre piece, à où le jeune homme avait pris place sur un lit.

d'accord je vais y aller j'ai envie d'aller faire un tour dehors prendre l'air et regarder les étoile a demains aya passe une bonne nuit

kinyame commença a partir puis il se retourna pour un dernier mot

rétablie toi bien

Aya entra donc dans la pièce qui disposait de deux lits, et s'assit sur celui encore inoccupé. Elle plaça son regard vers le sol tandis qu'elle sentait que le garçon à coté d'elle la fixait, ce qui la mettait encore plus mal à l'aise. Cette situation resta encore quelques minutes qui parurent longues pour la jeune fille, puis le jeune homme prit la parole:

_ Moi c'est Akimitsu et toi? Spencer est un gros lourdaud quand il s'y met mais au fond il n'est pas méchant...

Aya se senti encore plus mal à l'aise, elle n'osait pas répondre au jeune homme qui de plus était un ami de Spencer. Pourtant, elle finit par répondre par politesse, sans regarder le jeune homme dans les yeux:

_ Ouais... Moi c'est Aya.

Elle finit par lever les yeux sur son interlocuteur, et découvrit avec plus d'attention le visage de celui-ci, tout en se surprenant de penser, et ce n'était peut être bien jamais arrivé qu'elle ait ce genre de pensée, que cet Akimitsu était très mignon. Mais son épaule la ramena à la réalité, la douleur se fit sentir de plus belle suite à un mouvement trop brusque. Aya se tint alors l'épaule comme-ci cela pouvait la faire moins souffrir.

Akimitsu baissa la main, Aya se rendit alors compte qu'il lui avait tendu, mais elle ne l'avait pas vu. Il continua malgré tout la discussion et lui dit:

_ Enchanté Aya, tu es nouvelle c'est ça ? Je ne t'ai jamais vue auparavant. Cela fait deux ans que je suis là, les têtes nouvelles on les reconnait surtout des visages comme le tien.

Le visage de Aya afficha malgré elle un sourire. Pourtant ce genre de phrase ne la touchait habituellement pas, il fallait croire ce ce Akimitsu avait le don de la parole.

_ Effectivement, je suis arrivée cette après-midi.

L'infirmière avait aussi amené à Aya un comprimé pour apaiser la douleur de son épaule. Akimitsu disait trouver Aya timide, celle-ci n répondit pas, bien qu'elle savait que ce n'était pas de la timidité, seulement, elle ne savait pas comment réagir avec les gens, surtout les jeunes de son age. Après le passage de l'infirmière, Akimitsu, très bavard, reprit:

_ Alors sinon...Aya ? Tu viens d'où?

_ Faut voir, avant d'arriver ici, j'étais en Europe, mais je suis aussi passée par l'Australie, l'Afrique... Mais mes véritables origines se trouvent à Boston, aux États-Unis.

Parler de Boston lui rappela sa mère, et sa sœur, l'effroyable accident de voiture qui avait touché sa famille. Puis elle se rappela que son père n'avait pas répondu à son appel quelques heures plus tôt. Elle hésita alors à le rappeler, mais finalement, trouva qu'il était trop tard, que cet appel pourrait attendre le lendemain.

Akimitsu avait l'air de vouloir en savoir plus sur le jeune fille, ce qui surprit Aya. Jamais on ne l'avait autant questionné sur elle-même et cela lui changeait de pouvoir expliquer à quelqu'un sa vie si différente de celle des autres personnes de son age.

_ Waow, tu as du beaucoup voyager, tu as un parent journaliste ou autre ? Tu es Américaine ? Moi eurasien, j'ai un père anglais et une mère japonaise.

Aya fut frappée pas les similitudes qu'elle avait avec le jeune homme, notamment à propos de leurs origines. amusée par la situation, elle laissa s'échapper un petit rire et reprit:

_ Oula, chaque question en son temps. Mon père est journaliste, spécialisé dans les affaires de la police. Il voyage beaucoup et je le suivais dans ses déplacements depuis l'age de cinq ans, c'est pour cela que j'ai déjà visité pas mal de pays dans le monde. Ensuite, je suis effectivement américaine par mon père, mais ma mère était japonaise, d'où l'origine nippon de mon prénom.

Aya devint sur le coup nostalgique. Pensant aux moments passés avec sa famille entière, elle aurait aimé que sa mère soit encore en vie, ainsi que sa grande sœur. Car même si elle avait eu le privilège de voyager, cela n'avait jamais combler le besoin maternel.

Étrangement, Aya était plus détendue qu'à son arrivée. elle prenait de plus en plus plaisir à parler avec Akimitsu, bien que celui-ci semblait faire partie de la catégorie de genres "sociables", tout à fait son inverse.

_ Waow comment c'est les States j'aimerais y aller un jour ! Et sinon, tu as eu l'occasion de rencontrer des gens ici ou pas encore, enfin mis à part Spencer.

_ Les Etats-Unis... ça dépend où tu es. La vie à Boston est complètement différente de celle de Los Angeles, qui est tout à fait différente de celle au Texas. Pour ce qui est des gens ici, j'ai eu l'occasion de discuter un peu avec Kinyame et...

Aya pensa à Heichi, mais il est vrai qu'elle n'avait pas parler avec lui, à part lui avoir demander s'il voulait son entrée. Mais ayant deviner que les deux frères ne s'entendaient pas, elle préféra ne rien dire à ce sujet.

_ ... Me mettre à dos Sprencer. Ce n'est que on premier jour et je me fait déjà des ennemis, ça commence bien. Rajouta-t-elle en plaisantant.

Je te promet qu'il ne t'embêtera pas plus longtemps et s'il essaie il m'entendra.

Aya répondit par un sourire, tout en regardant Akimitsu dans les yeux.


Bon et bien je me sens mieux, je vais partir rejoindre les autres encore en train de... Célébrer la victoire de Spencer...

Aya avait senti une petite hésitation dans ses dernières paroles. Peut être pensait-il qu'il n'aurait pas dû le dire, mais aya ne lui en voulait pas, et lui donnait raison. Après tout, Spencer avait gagné, c'était son droit.

J'ai été ravi de te rencontrer charmante Aya, j'espère te reparler prochainement.

_ ce sera avec joie, répondit-elle avec sourire.

Ils se fixèrent une dernière fois puis il sortit sous les yeux de la jeune fille. Quant à Aya, elle resta quelques secondes assise, Puis se leva enfin et se dirigea elle aussi vers la sortie.

_ je pense que ça ira, je vais aller au dortoir. Fit-elle à l'infirmière.

_ Très bien, mais si ton épaule te fait encore mal demain, n'hésite pas à revenir. Je suis là pour ça.

_ Merci, bonne nuit.

Puis elle sortit de l'infirmerie, prenant la direction des dortoirs.

L'infirmière était en train de donner une tisane à une élève, lorsqu'un "cadavre" vivant vint faire son apparition devant la porte.
La femme cria de peur, mais bien vite, en s'approchant, elle put voir que c'était enfaite une jeune élève, de pas plus de quinze années, aux longs cheveux noirs, et pleines de blessures.

- Bon dieu mon enfant, mais que t'es-t-il arrivé !? Lui dit-elle.

Mellodhya s'appuyait contre la porte pour ne pas tomber, elle avait tourner en rond plusieurs fois, mais avait enfin réussie à trouver l'infirmerie. Haletante, elle s'approcha d'un lit, et s'écroula dessus.
L'infirmière accourut et lui donna de l'eau avec une cuillère en argent.
A peine eut-elle frôlé la cuillère, qu'une épaisse cloque se créa sur ses lèvres.
L'infirmière compris. La jeune fille venait de se faire mordre par une de ces choses, dehors. Un loup garou.

Cela faisait déjà trois jours que Mellodhya était allongée sur le lit de l'infirmerie, pâle comme un linge, la lèvre horriblement enflée.
A la fin du troisieme jour, sa lèvre avait commencée à "désenfler", et cela se voyait nettement moins. L'infirmière lui avait ordonnée de lui donner sa salive, afin de l'analyser. Mellodhya se demandait bien pourquoi.
Enfin, l'infirmière, qui s'appelait Mme Fukori, arriva, un grand sourire aux lèvres.

- Bonne nouvelle ! Tu n'es pas une lycanthrope. J'ai découvert que tu as simplement une crise d'allergie dû à l'argent.
- Pardon ? Mais j'ai toujours été en contact avec l'argent. Les fourchettes, les cuillers de chez moi était en argent. Mon miroir était en argent. Comment se pourrait-il que cela apparaisse seulement maintenant ?
- Je n'en ai aucune idée. Bien, fermons la parenthèse. Je pense que tu peux partir maintenant.
- Merci beaucoup Mme Fukori, au revoir, je viendrais vous voir la prochaine fois que je serais malade. Vos remèdes font des miracles.

Et sur ces mots, elle s'en alla.