Séance photographique

Takumi s'était reposé comme il se devait, et s'téiat reveillé alors que le dortoir était vide. Il avait dormit si longtemps que le soir était vite arrivé, et que les élèves étaient allés manger. En passant devant le refectoire, il ne désira pas y entrer ; une bataille de nourriture semblait s'y être déroulée, et pour rien au monde il n'aurait eu envie d'aller se cofondre à ses idiots qui n'aspiraient qu'à l'amusement. Il préféra venir se réfugier dans son endroit favori, en esperant n'y trouver personne ; le parc de l'école.
D'abord, il s'assit sur un des bancs, au centre. Puis il s'y sentit très mal. Il décida alors de faire un tour dans les chemins, et d'admirer les paysages. Bientôt, il allait faire nuit, et les lumières externes allaient s'allumer. C'était la plus belle facette du parc que peu d'élèves connaissait ; voir ce magnifique paysage feuillu éclairé par la lune et quelques reverberes traditionnels. Il marchait lentement -oui, très très très lentement - et tapotait son sac à bandoulière à chaque fois que l'inspiration le prenait. Peut-être aurait-il pu capturer de son appareil photographique cet oiseau aux couleurs attrayantes et exotiques ? Peut-être aurait-il pu capturer de son appareil photographique, ce petit court d'eau qui virevolait presque au contact du vent légèrement brusque ? Ou bien alors, capturezr cette lune, jaunie par on ne savait jamais quoi ?
Il empoigna son sac, l'ouvrit, puis en sortit son appareil, avec lequel il prit des clichés, dans la nuit tombante.

Main dans la main, Takumi et Heichi arrivèrent en trottinant lentement. Takumi tenait la main de Heichi, fermement mais de manière raffinée, et Heichi se contentait de suivre son rythme, semblait-il.
Entre temps, le paysage s'était plus embelli encore ; les lampions rouges du parc affichaient une mine orangée qui refletait sur le ruisseau clair, encore battu par les coups de vent parfois violents, Les feuilles du grand saule - probablement le doyen de l'académie - venaient pleurer tout leur émeraude sur un banc planté au dessous. Au loin, on voyait des élèves, vêtu d'habits traditonnels, traverser les sept ponts, et prier sur chacun d'eux comme la tradition le voulait. Le ciel était d'un bleu marine indescriptible ; il tirait tantôt sur le rosé, tantôt sur le noir cendré et quelques sombres oiseaux venaient l'orner.
La vue exprimait la paix, le bonheur et la joie. Rien qu'en la regardant, Takumi se sentais bien. Il regardait Heichi avec son sourire habituel - ce sourire si séduisant et charmant qui faisait craquer les filles de l'académie. Il ne lâchait pas la main de son ami, et esperait par là lui transmettre ses émotions, s'il n'en ressentais pas à l'égard de ce paysage inconnu de tous. Percevrait-il le coeur de Takumi battre la chamade ? Sentirait-il cette humidité dans sa paume ?
Heichi, c'est si beau... tu ne trouve pas ?
En disant cela, sa respiration semblait être appaisée. Il était plus calme que jamais, et se sentais bien en compagnie de son ami, sous ce paysage merveilleux.
Jamais personne ne vient ici à cette heure. Alors jamais personne n'a la joie de contempler ce que nous contemplons, Heichi.

Heichi s'était fait trainer de force par un Takumi rapide et pressé qu'il n'avait pas vu arriver. Il n'avait donc pas eu le temps de se preparer à secher ses larmes. Heureusement pour lui, cela faisait dix minutes qu'il n'avait plus sangloter. Takumi lui avait prit la main et tiré de son lit, il n'avait pas eu le temps de prendre un manteau. Il avait froid.

Mais Heichi oublia vite la fraicheur du temps, il n'arrivait pas à le croire, comment un endroit aussi beau, coloré et magique pouvait exister au sein d'une école ? Il n'avait lui meme jamais eu l'idée de venir au parc à cette heure ci. Il ne savait quoi observer tellement toutes les choses étaient à découvrir.
Takumi lui tenait toujours la main et sentait en elle une sorte de frissonnement. Il l'observa un instant et vit dans ses yeux noirs les lumières rouges des lanternes. Il semblait tout aussi emerveillé que lui. Heichi sourit un peu, cette soirée allait peut etre se terminer bien mieux qu'elle n'avait commencé.

Takumi continuait à regarder le paysage, ne prêtant plus même attention à toute autre chose que ce dernier et Heichi, qui semblait lui aussi emmerveillé. Il en fut ravi ; au moins, il ne l'avait pas eveillé pour rien !
Pardonne-moi de t'avoir entraînné jusqu'ici, tu devais probablement dormir...
Takumi s'arrêta. S'il avait continué, il se serait excusé d'avantage, mais il vit que le visage de Heichi était différent d'accoutumance. Ses yeux étaient légèrement rouges, cernéss et bouffis, comme par des larmes. L'inquietude parut alors sur le visage de Takumi. Ses traits se tirèrent et ses yeux s'attristèrent.
Tu as pleuré, Heichi ?
Takumi n'aimait pas savoir Heichi dans cet état. Ce petit être fragile et mal-aimé n'avait pas besoin de larmes en plus de sa vie si peu gaie ! En prononçant ses mots, Takumi entraîna son camarade sur un banc, tout juste face au ruisseau, dans lequel les lampions scintillaient.

Takumi connaissait bien cette ruse ; "le vent qui fait pleurer". Il avait déjà utilisé ce mensonge, en compagnie de Heichi, et pas mal d'autre avant lui l'avaient déjà fait. Malgré cela, il décida de ne pas insister. Libre à Heichi d'avoir des secrets, et de ne pas vouloir les mentionner s'ils étaient douloureux - et ils devaient l'être, puisqu'ils le faisaient pleurer.
Heichi... Je t'aime. Je n'aime pas te voir comme cela... j'aimerais te prendre dans mes bras et te consoler !
Takumi lacha la main de Heichi pour la plonger dans so sac à bandoulière. Il en sortit son appareil photographique, à nouveau. Il regarda Heichi, qui avait la tête maladroitement baissée vers ses pieds. Ne pouvant voir son regard, Takumi se pencha afin qu'ils puissent se regarder droit dans les yeux.
Heichi, j'aimerais avoir une photo de toi...

Takumi fut ravi. C'était la première fois qu'il allait photographie autre chose qu'une nature morte - car jusqu'à preuve du contraire, Heichi n'en était pas une. Pendant quelques minutes, Takumi regardait son ami en reflechissant. Quel angle le mettrait le plus en valeur, par exemple ? Après reflexion, Takumi prit le corps leger de Heichi, et le plaça - non comme un vulgaire objet, plutôt comme une perle d'huitre, qu'on cacherait précieusemenet dans un endroit précis, afin de ne pas se la faire dérober.
C'est parfait ! Tu ...es très.. beau Heichi...
Takumi prit un cliché d'essai. Les photographies n'étaient pas instantanées, mais même cet essai avait dû être parfait. Malgré tout, Takumi désirait avoir plusieur photo du garçon qu'il s'était entiché, alors continua.

Trois. Takumi avait prit trois photographies de Heichi ; lui demandant à chaque prise de sourit un peu plus.
Comme cela, je pourrais t'admirer même quand tu ne seras pas avec moi.
Il se voyait déjà en train de contempler ses prises. Takumi ne savait plus vraiment que dire. Son corps brûlait d'envie d'embrasser son camarade, mais son esprit l'en interdisait.

Takumi avait une grande capacité d'auto-persuasion, certes. Mais il aimait faire ce dont il avait envie pour se débarasser de cette envie, car comme chacun sait ; l'envie est un des sept pêchers capitaux et Takumi est un être très puritain.
Heichi semblait lui, plutôt à l'aise, en ce soir. Les lumière tamisées par le tissu des lampions donnaient à l'ambiance un détente extremmement plaisante aux deux camarade, semblait-il.

Takumi se pencha vers Heichi et l'enlaça tendrement. Il ne savait pas comment il allait réagir à tout cela, à vrai dire. Peut-être était-il dégouté ? Avait-il peur ? Ou bien aimait-il ce genre de choses ? Takumi n'en savait rien : la seule chose que les yeux d'Heichi étaient capable d'expimer étaient l'innocence et la tristesse.
Takumi déposa ses lèvres fraiches sur celles de Heichi, et serrait le corps fin de Heichi contre le sien. Il aimait ce contact avec lui, et esperait que son ami ressentait la même chose.

Takumi enlaça Heichi qui se senti de nouveau rouge et gêné par la surprise mais cette fois ci, il l'enlaça également, il mit ses deux mains fines sur son dos, il ne savait pas comment s'y prendre, il n'avait jamais eu l'occasion de montrer son affection pour quelqu'un. Takumi l'embrassa de nouveau. Heichi cette fois ci ne voulu pas le repousser. A dire vrai, il esperait au fond de lui qu'il recommencerait. Il pensait avoir des sentiments pour son ami. Il pensait que ce n'était que seulement de l'amitié mais en fait non. Son coeur bondissait à chaques baisers de ses levres douces.

Heichi voulu fermer les yeux pour mieux apprecier ce moment mais il ne put s'empecher de voir cet homme devant lui qui les observait. Il était en costume, le cou marqué et lacéré. Son visage était étrangement pale et son regard était inexpressif. Ses vêtements et sa coupe de cheveux étaient désuets. Il n'avait jamais vu cette personne auparavent.

La peur de Heichi l'envahi et il détacha soudainement ses lèvres de celles de Takumi pour mettre ses mains devant puis, il prit la main de Takumi par la peur et la serra comme si la présence de son ami était rassurante et qu'il le protegerait. Il pointa le doigt de son autre main vers le fantôme.

Heichi avait interrompu le baiser, et avit posé la main sur sa bouche. L'espace d'un instant, Takumi le crut prit d'un dégout pour sa personne, mais comprit alors que ça n'était pas cela, la raison. En effet, Heichi avait l'air térrifié, et son visage habituellement angélique et si mignon s'était changé en un masque pétrifié de peur ; semblable à certains utilisé lors des représentation de Nô, dans l'amphitéhâtre de l'académie.
Heichi avait prit la main de Takumi dans la sienne. A ce geste - probablement effectué par pure inadvertance, pensait-il -, le coeur de Takumi tambourina comme jamais. Il avait chaud et avait l'impression qu'il allait perdre connaissance. Le sentiment qu'il ressentait à ce moment présent était très confus ; il était effrayé et à la fois horriblement heureux, de voir que Heichi trouvait sécurité dans ses bras.
Qu'as-tu vu, Heichi ?
Takumi avait prononcé ses mots d'une effarade monstrueuse. Il avait beau regardet partout, il ne voyait rien de changé au paysage calme et paisible d'il y a peu.

Qui Heichi pouvait-il avoir vu pour se trouver dans un tel état ? Y avait il un élève de l'académie dans les parages ? Un élèves qui l'aurait térrorisé mainte fois, peut-être ? Takumi, lui, ne voyait absolument rien. La splendeur du parc n'avait pas changée ; personne à l'exception de Takumi et Heichi étaient dans le parc.
Takumi commençait à paniquer aussi, durant l'espace de quelques secondes, puis se reprit.
Je ne vois rien, Heichi.
Son pauvre camarade tremblait et était encore plus frêle que d'habitude. Takumi ne savait que faire pour le consoler, si ce n'est l'enlacer à nouveau. Chose qu'il fit ; il agrippa ses doigts sur les clavicules d'Heichi, et serra son corps contre le sien. Il déposa sa tête sur l'épaule de son ami. Peut-être Heichi se sentirait-il plus en sécurité, blotti contre Takumi ?
Ne t'inquietes pas, tu dois être fatigué.
Takumi avait prit la tête d'Heichi et l'avait déposée sur son épaule. Il passa sa mains dans les cheveux de son ami, puis les caressa.

Takumi se sentait bien dans les bras de son ami. Il n'avait jamais ressentit ce qu'il ressentait à cet instant pour une autre personne qu'Heichi, et décida de lui en faire part. Il interrompit l'étreinte pour se placer face au ruisseau, assis paisiblement, la tête posée sur l'épaule de Heichi. Tout en parlant, il avait les yeux rivés devant lui, et ne regardait pas son interlocuteur. Il était assez embarrassé, à vrai dire, mais ressentais l'envie de le luyi avouer ses sentiments, pour se liberer de ce fardeau, et afin que tout soit clair.
Heichi... je n'ai jamais ressentit ce que je ressent pour toi auparavant... Je veux dire... depuis que je n'ai plus de famille, je n'accorde plus d'importance aux gens. Mais avec toi, c'est différent ; j'aime être en ta compagnie, t'embrasser ou te serrer dans mes bras... Je...
A cet instant, il aurait voulu ajouter "je t'aime", mais sa bouche devenait pâteuse, et sa respiration se contractait.
Je... non rien.

Takumi regardait intensément Heichi. A quoi pouvait-il penser ? Car effectivement, il ne parlait pas beaucoup, mais ses pensées devaient se bousculer en grand nombre, dans sa tête. Fixant son camarade, il avait encore envie de le serrer contre lui, de l'embrasser, et de s'excuser de l'aimer. C'était plutôt idiot de s'excuser d'aimer une personne, mais Takumi trouvait cela normal.
Ca ne fait rien, ne t'excuse pas. Je comprends ce que tu pense à travers tes expressions faciales.
Heichi, je t'aime, bon sang ! Dis-moi ce que tu ressens...

Takumi se leva, puis proposa alors à son ami :
Tu viens, faire le tour du parc ?
Il lui tendait une main très amicale.

Takumi fut agréablement surpris de l'étreinte d'Heichi. A son tour, il serra alors le corps de son ami contre le sien. Maintenant, c'était sûr, Takumi comme Heichi se sentaient bien l'un avec l'autre, et enlacés, ils se protegeaient mutuellement.
Je t'aime, Heichi, si tu savais...
Takumi avait pensé si fort qu'il crut un instant qu'Heichi l'avait entendu. Il ecarquilla alors les yeux comme jamais il ne le ferait, puis reprit ses esprit. Le corps d'Heichi était froid, et tremblait encore comme une cloche. Leur deux poitrines en contact, Takumi sentait le coeur d'Heichi frémir à chaque fois qu'il lui frictionnait le dos -car oui, Takumi caressait le dos d'Heichi, comme pour une fois de plus, le consoler.
Debout, il embrassa le front d'Heichi, puis plongea sa main dans la sienne. Il l'embarqua faire le tour du parc, qui s'assombrissait à vue d'oeil.

Quant à Takumi, lui, il n'avait pas froid, mais il commençait à fatiguer sérieusement, alors il fut de l'avis de Heichi.
D'accord, je suis fatigué, moi !

Tous les deux abandonnèrent alors le magnifique paysage qui s'étteignait derrière eux, alors qu'ils rentraient en dirrection de l'académie.